Mr. Brown

Auteur: Mr. Brown
Année: 1977
Pays: Suède
Note: 4.00/5 (2 votes)
4 Qui a voté quoi ?
Liste audio — 1 fichier audio d'un album
Mr. Brown fait partie de ces nombreux groupes de prog qui n'ont sorti qu'un seul album, sont passés totalement inaperçus (en raison de la première mort du prog), et se sont disloqués faute de moyens. Et qui, bien entendu, furent redécouverts des décennies plus tard et considérés comme des génies. Enfin... Peut-être pas, mais vous comprenez, dans le "milieu", quand on découvre une petite perle totalement inconnue datant des années 70, on se sent comme un archéologue qui vient de mettre à jour le tombeau de Toutankhamon : il faut que tout le monde le sache.

Donc voilà, je fais ma bonne action du jour, je mets en valeur un de ces groupes dont on peut penser qu'ils auraient connu une toute autre carrière s'ils s'étaient formés cinq années plus tôt, et pas en plein boom du punk. Musiciens très doués, mélodies épurées, émotion palpable, une goutte de mandoline : cet unique album, même s'il n'a rien de révolutionnaire, a vraiment tout pour plaire. Et puis ça vous permettra toujours de briller en société en montrant votre connaissance aiguë de la musique suédoise. Evitez de mentionner dans la conversation les étranges vidéos suédoises que vous louez le weekend, par contre.
 

Eskaton

Auteur: Eskaton
Année: 1979
Pays: France
Note: 4.50/5 (2 votes)
4.5 Qui a voté quoi ?
Liste audio — 2 fichiers audio d'un album
Je crois que la première chose qui m'a frappé en écoutant Eskaton, groupe de zeuhl dans la lignée directe de Magma, c'est la voix de la chanteuse. On jurerait par moments avoir affaire à Claude Lombard, la cultissime chanteuse de feu-La Cinq sur toutes les séries de Youpi l'école est finie et sur les chansons de Creamy... Ca y est, vous la remettez ? Ah, ben forcément, fallait être devant son poste à l'époque ! Mais si vous y étiez, forcément, vous comprendrez qu'Eskaton prend une autre dimension. Non, je ne parlais pas de Saint Seiya, là. C'est fini oui ?

Eskaton naquit en 1970 avant de rapidement se laisser fortement influencer par Magma, mais en choisissant de chanter en français à la place du kobaïen (ce qui n'était pas des plus évidents), et en mettant progressivement en valeur un excellent synthétiseur. Magma l'a peut-être aussi fait mais je ne suis pas assez calé sur le groupe... Le résultat est hypnotique. L'album 4 Visions (1979) est devenu de facto mon ambassadeur préféré du zeuhl, devant le pourtant très accessible MDK de Magma.
 

Laurent Thibault

Auteur: Laurent Thibault
Année: 1978
Pays: France
Note: 4.00/5 (4 votes)
4 Qui a voté quoi ?
Liste audio — 2 fichiers audio d'un album
Ex-producteur d'Ergo Sum, ancien bassiste de Magma et auteur d'un unique album solo, Mais on ne peut pas rêver tout le temps (1978), Laurent Thibault est peut-être l'artiste incontournable pour aborder en douceur, si tant est que ce soit possible, l'univers musical de la zeuhl, en y ajoutant des sonorités plus reposantes de folk progressive. Ouhlàààà, une phrase avec plus de cinquante mots ? Y'a pas à dire, j'ai une dent contre mes lecteurs, moi.

Que dire d'autre ? L'album est censé être conceptuel, et tourner autour de l'oeuvre du douanier Rousseau. Je veux bien y croire. J'ai moins confiance dans les crédits de l'album : on y trouve ainsi des éléphants, des lions, des orgues de Staline, des lance-flammes, une cantatrice folle jouée par un homme, un piano miniature joué par une petite fille de 8 ans, et pas le moindre synthétiseur. On se croirait dans le livret d'Amarok, non ?
 

Trace

Auteur: Trace
Année: 1975
Pays: Pays-Bas
Note: 3.40/5 (5 votes)
3.5 Qui a voté quoi ?
Liste audio — 1 fichier audio d'un album
Trace, en quelques mots, c'est l'homologue néerlandais d'ELP.

Un trio d'artistes un peu fous, menés par un claviériste virtuose (en l'occurrence ici, Rick van der Linden, décédé aux alentours de 2005, paix à son âme), à la différence que Trace n'a pas le côté parfois pompeux d'ELP, et n'en a d'ailleurs jamais eu le succès non plus. On ne peut pas tout avoir.

Restent trois albums, Trace (1974), Birds (1975) et The White Ladies (1976) indispensables à tout amateur de bons claviers bien pêchus. Enfin, peut-être pas le premier, quand même, qui m'a un peu endormi.

Et pour le même prix, je vous recommande quelques autres groupes du pays du fromage : Focus (et son hilarant Hocus Pocus, Finch et Supersister (Present from Nancy youhou, d'la balle.) Merci de votre attention.
 

Symphony X

Auteur: Symphony X
Année: 2000
Pays: USA
Note: 5.00/5 (2 votes)
5 Qui a voté quoi ?
Liste audio — 1 fichier audio d'un album
J'ai découvert et aimé le metal progressif avec l'album V de Symphony X, groupe américain du leader guitariste Michael Romeo. Il fait partie des 4 meilleurs opus du groupe, sortis entre 1997 et 2002.

Une sorte d'achat indispensable, qui de plus me dispensera, eh eh, de m'étaler trop longuement sur une biographie que je serais ravi d'écrire en d'autres lieux et d'autres temps, mais là ça fait deux heures que j'écris des biographies que personne ne lira, donc allez m'écouter ça et n'y revenez plus. Enfin si, revenez, quoi. Soyez sympa.
 

The Moody Blues

Auteur: The Moody Blues
Année: 1967
Pays: Royaume-Uni
Note: 4.33/5 (3 votes)
4.5 Qui a voté quoi ?
Liste audio — 1 fichier audio d'un album
Les Moody Blues, encore un groupe d'un seul tube. Le génial Nights in white satin, qu'on entend par exemple dans Casino et Il était une fois dans le Bronx, est paraît-il l'un des trois slows les plus populaires qui soient dans les bals de fin d'année américains. Il fait partie d'un album-concept de grande qualité sorti en 1967, Days of future passed, qui mélange des séquences orchestrales avec des morceaux de rock langoureux. Ca s'écoute d'une traite ! On n'est plus vraiment dans la pop psychédélique à ce stade, mais les pieds en plein dans le proto-prog.

Par la suite, TMB ne connaîtra plus de grand succès comme celui-ci, mais sortira plusieurs albums très honnêtes qui s'éloigneront progressivement du rock pour se la jouer un peu pop acidulée. Rien de mauvais en soi, mais ça ne m'a pas non plus vraiment marqué. On restera donc sur NIWS pour les intimes, et pour la contribution à marier le classique et le rock, total respect, comme dirait ma grand-mère.
 

The Doors

Auteur: The Doors
Année: 1967
Pays: USA
Note: 4.67/5 (3 votes)
4.5 Qui a voté quoi ?
Liste audio — 2 fichiers audio d'un album
Ils n'ont jamais touché au prog dur et dur (enfin, en même temps ça doit être le seul truc pur et dur auquel ils n'aient jamais touché.....), mais le son des Doors est parfois typiquement proto-prog. Il n'y a vraiment rien à jeter dans le premier album de rock psychédélique du groupe, sorti en 1967, mais deux morceaux en particulier interpelleront l'auditeur amateur de musiques progressives : The End, bien planant et à la limite du space rock, et le fameux tube Light My Fire, dont on se souvient beaucoup plus du refrain que... du très long pont musical qui fait plonger la deuxième partie du titre dans un acid-rock du plus bel aloi dopé à l'orgue de Hammond. Que du bonheur.

Voilà, à part ça, que dire sur les Doors qui n'a pas déjà été dit, hein ? Euh, rien. Ah si, Jim Morrison est mort à 27 ans, comme Jimi Hendrix et Janis Joplin. Ayant personnellement dépassé cet âge, je sais que je ne serai jamais une idole du rock. Mais en fin de compte, ça me convient très bien, merci.
 

The Beatles

Auteur: The Beatles
Année: 1966
Pays: Royaume-Uni
Note: 4.60/5 (5 votes)
4.5 Qui a voté quoi ?
Liste audio — 1 fichier audio d'un album
Les Beatles, encore un de ces obscurs groupes anglais que je ne vous ferai pas l'affront de vous présenter, ont beaucoup de trophées à leur actif. Parmi eux, celui d'avoir contribué à la naissance du rock progressif, en ayant poussé très loin la pop psychédélique anglaise avec son Sgt. Pepper's Lonely Hearts Club Band (1967), à l'occasion d'une saine compétitivité avec les Beach Boys californiens qui venaient de frapper un grand coup avec leur Pet Sounds. Donc voilà, les Beatles n'ont pas fait de prog, mais ont eu une influence indéniable sur sa naissance.

Et là vous me direz, oui mais le morceau mis en extrait, il date de 1966. Et là je vous répondrai, ah ah, bande de petits malins, vous avez mis mon plan machiavélique à jour. Non, c'est juste que c'est ma chanson préférée des Beatles. Ben quoi.