Audio list — 10 audio files from one album Depuis le temps, vous avez quand même dû remarquer une certaine constante chez moi... Dans le petit univers du rock progressif, j'aime beaucoup de choses, mais j'ai une tendresse particulière pour le rock francophone (principalement français et québécois). Et un petit plus pour moi, c'est quand un groupe est rattaché à un artiste bien connu en France. Thiefaine pour Machin, Goldman pour Taï Phong... Mais il y a plus fort encore. Nino Ferrer est un de nos grands artistes oubliés, restés en marge du système commercial, et qui ne doivent leur survie qu'à quelques anciens tubes qui ne représentent en rien leur véritable nature.Ainsi, Ferrer a commencé dans les ye-ye en chanteur aux paroles décontractées ("Qu'est-ce que j'ai fait des paroles de cette satanée chanson ? Je les ai oubliées, elles doivent être à la maison..."), dont le fameux, l'oeuvre d'une vie : "Gaston, y'a l'téléfon qui son, et y'a jamais person qui répond..." Le pauvre, on peut comprendre que ça soit déprimant, de rester ad vitam "le gars qui chantait Gaston". Foxprog est là pour réparer cette injustice et vous faire connaître la vraie crème de son oeuvre : les années 70. En effet, sous l'influence du guitariste Mickey Finn (aucun lien avec le batteur de T-Rex) avec qui il forme les Leggs, il aura embrassé de long en large cette décennie avec son amour du rock psychédélique anglais et américain. Jamais un artiste français connu n'aura ainsi autant utilisé l'orgue de Hammond dans ses compositions. Premier album culte : Métronomie, en 1971. Composé pour moitié de longs instrumentaux psychédéliques et pour moitié de chansons douce-amères aux paroles engagées, on a peine à croire qu'on est dans le même univers que le Téléfon ! Et pourtant... Cet album est aujourd'hui très côté chez les amateurs de prog à l'étranger. Au détriment des suivants, qui pourtant valent autant le détour ! Ainsi, deux ans plus tard, Nino Ferrer & Leggs vient confirmer sa nouvelle orientation musicale, avec cette fois-ci une influence grandissante de la branche américaine, qui sera surtout visible en 1974 sur l'album Nino and Radiah. Puis on sent progressivement une influence blues envahir sa musique (Suite en Oeuf, paru en 1975, est plus diversifié que les précédents albums), influence qui restera ancrée jusqu'aux ultimes albums avant son suicide en 1998. Mais il n'en délaisse pas pour autant ses influences psychédéliques qui se font ressentir jusqu'à son album de 1979, Blanat. Bref, que du bonheur, et ça se fête avec 10 extraits audio pour un total de près d'une heure. À écouter en boucle, même si le téléfon son (ça doit encore être un con).
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17
jui
2007
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Nino Ferrer |
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